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Renforcement lombaire et lombalgie

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Renforcement lombaire spécifique et Lombalgie

 

Rédigé le 29/10/2013

Arnaud Bruchard

 

Pour la population en général, renforcer la musculature du dos est un aspect préventif important dans la lutte contre le « mal du dos ».

En effet, la lombalgie est une affection fréquente dans la population et ce n’est pas le nombre important de patients que l’on a chaque jour au cabinet qui démontrera le contraire.

Le sédentarisme, le travail informatique omniprésent, le port de charges lourdes sans bonne position…ne faisant qu’aggraver les choses.

Mais la lombalgie ne touche pas que les non sportifs assujettis à de nombreuses heures de mauvaises postures devant l’ordinateur mais également les athlètes.

Preuve en est récemment de notre hurdler Pascal Martinot-Lagarde chez qui cette pathologie a réduit à néant ses chances de médailles lors des derniers championnats du monde d’athlétisme à Moscou.

Ainsi de nombreuses études ont démontré que le déconditionnement des muscles extenseurs lombaires superficiels et profonds (spinaux, multifides) est un facteur de risque de lombalgie et que le reconditionnement par l’exercice pourrait offrir un moyen efficace de réduire ce risque afin de prévenir ou de lutter contre les suites récurrentes d’une telle affection .

Cependant, bien qu’on sache cela, on se rend compte que le renforcement spécifique des extenseurs lombaires n’est pas si aisé à réaliser et ceci pour une bonne raison :

 

le travail de force ou d’endurance nécessite, pour être efficace, l’isolement de la colonne lombaire par une restriction des mouvements du bassin .

Sinon, en raison des longs bras de levier, les extenseurs de la hanche (fessiers et ischio-jambiers) peuvent contribuer fortement au mouvement d’extension demandé.

Ainsi, le test classique d’endurance isométrique des spinaux de Biering-Sorensen montrent pour cette raison des résultats contradictoires concernant sa reproductibilité .

Kankaanpaa et al ont rapporté que les extenseurs de hanche lors ce test montrent une fatigue importante indicatif de la répartition de la charge de travail entre les spinaux et les extenseurs de hanche.

Clark et al ont également quantifié un dé-recrutement des extenseurs lombaires et de nouveau, un recrutement des extenseurs de hanche suggérant qu'ils « prennent le dessus » sur le travail musculaire d’extension.

Par conséquent, l’analyse des exercices de renforcement des spinaux en endurance classiquement utilisé pour traiter les lombalgies ainsi que la difficulté constatée de renforcer spécifiquement les extenseurs lombaires dues à l'influence des extenseurs de la hanche, a donné lieu à des approches plus spécifiques et des dispositifs technologiques en cours d'élaboration.

Ainsi, la présente étude présentée dans le BJSM ce mois-ci a proposé une analyse comparée de la spécificité des exercices visant à conditionner les extenseurs lombaires dans les populations asymptomatiques à des fins de pré-réhabilitation.

Les résultats de cet examen étaient divisés en deux sections principales:

 

(1) l’activation musculaire durant l'exécution des exercices d’extension lombaire mesurée par électromyographie (EMG) et

(2) le rapport des adaptations musculaires des extenseurs lombaires à long terme suite à ces différents exercices.

Ces exercices (chaise romaine, deadlifts (soulever de terre), good mornings (salutations), gainage et ponts fessiers au sol, machines de musculation avec ou sans appui pelvien) sont conçus pour renforcer les extenseurs lombaires mais parmi ces approches beaucoup ne donnent pas d’appui pelvien suffisant pour bloquer l’action des extenseurs de hanche et ne renforcent donc pas spécifiquement les muscles visés.

Le but de cet article n’est pas de statuer sur les paramètres optimaux du renforcement musculaire comme la charge, les répétitions, la durée de répétition, le volume, le temps de récupération et la fréquence des exercices conçus pour les extenseurs lombaires mais de souligner que des exercices sur un dynamomètre permettent de renforcer de façon isolée et efficace les extenseurs lombaires.

Et bien que certains aient déjà été rebutés par le coût potentiellement élevé de certains dispositifs, il existe maintenant une gamme de d’appareils relativement moins coûteux (environ 8000 euros) comme par exemple le Lumbar Machine Extension, (MedX), le BackUP™ dynamometer (Priority One. Equipment), le OriGENE Lower Back Revival System…etc

Les résultats de cette étude soulignent qu’il semble y avoir une nette divergence entre les études qui portent sur l’analyse electromyographique de la contraction musculaire des spinaux lors d’exercices et ceux qui examinent les résultats à long terme tels que l’endurance, la fatigabilité ou le changement morphologique (PCSA).

Par exemple, les approches d’extension lombaire avec poids libres comme le soulevé de terre, les exercices au sol, la chaise romaine montrent une activation significative des extenseurs lombaires qui est normalement considérée comme suffisante pour induire une adaptation musculaire à long terme .

Or la majorité des études qui ont utilisé des tests de résistance lombaire afin d'examiner l'adaptation musculaire au cours d’un bilan ultérieur des extenseurs lombaires, suggèrent toutefois que ces approches ne sont pas efficaces.

Par exemple, il y a un contraste radical entre les niveaux d'activation musculaires démontrés dans certaines études pour le deadlift qui ne semblent cependant pas être transférés à l'amélioration de la force des extenseurs lombaires lors d'un bilan sur dynamomètre après l'achèvement d'un programme d’entrainement de 10 semaines en utilisant ce type d’exercice.

Une explication possible de cette différence démontré dans de nombreuses études pourrait être due dans une moindre mesure au principe « de la spécificité », relatif à l'exercice utilisé pendant l’entrainement et le mode de test-bilan utilisé comme résultat.

Encore là le problème éventuel des transferts.

Enfin, il faut également reconnaitre que le mouvement d’extension réalisé sur dynamomètre est le produit de l'action des muscles extenseurs lombaires (spinaux superficiels et profonds) ainsi que les parties thoraciques de ces extenseurs polyarticulaires ajouté de surcroît à la contraction bilatérale du carré des lombes.

Ainsi, si le dynamomètre permet de réaliser une distinction claire entre l'extension de hanche et celle lombaire, le mouvement d'extension lombaire produit reste encore le résultat de la contribution des extenseurs lombaires et thoraciques.

En conclusion, les physiothérapeutes s’occupant d’athlètes et de la population en général à but de prévention ou de traitement des lombalgies devraient envisager des exercices privilégiant si possible le contrôle pelvien s’ils ont pour but le conditionnement optimal et spécifique des extenseurs lombaires.

La qualité du résultat final en dépendra…

 

http://m.kinesport.info/?section=6188006

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